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" Celui qui ne sait pas se taire sait rarement bien parler. "
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Les fondements de l'aïkido par

Tamura sensei

Les fondements de l'aïkido

 

SHISEI

Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme,  un bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de ses yeux vifs, de ses mouvements…

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KOKYU RYOKU

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Vous pouvez pratiquer l’aïkido si vous pouvez soulever trois onces de son. Cela revient à dire,
que l’aïkido n’est pas un art de combat corps à corps, fondé sur l’utilisation de la force
physique et musculaire.
Le travail de la technique en aïkido, se fait en utilisant pleinement l’énergie mentale et
rationnellement la force physique. D’où l’expression employée plus haut. Si l’on utilise cette
méthode, il est possible de développer une force supérieure à celle que l’on croit posséder.
Lorsque nous disons que les personnes âgées, les femmes, les enfants peuvent pratiquer, cela
ne signifie pas seulement qu’ils peuvent s’entraîner, mais bien qu’ils peuvent appliquer cette
voie au combat, après l’avoir comprise.
J’ai déjà effleuré plus haut le kokyu ; dépassons maintenant le stade de la respiration
physiologique pour absorber en nous-mêmes l’énergie de l’Univers ; allons plus loin encore et
fondons-nous en un seul corps avec l’Univers. La force qui en découle est nôtre ; sans être
nôtre, car en réalité, c’est l’énergie de l’Univers qui surgit de notre corps. Cette force
accumulée dans le seika tanden pour emplir toutes les parties du corps, semblable à l’eau qui
jaillit et jamais ne s’arrête, cette force émanant d’un corps et d’un esprit toujours calmes,
sereins, détendus pour répondre à la nécessité en tout temps et dans la direction voulue, cette
force s’appelle le kokyu ryoku.
Cette force, cadeau du Ciel, ne pourra s’exprimer, ni si votre nuque, vos épaules, vos bras sont
inutilement contractés, ni si vous vous imaginez être fort ou au contraire incapable, ni si vous
croyez que cette force ne peut exister. Tous ces déchets, toutes ces impuretés sont autant de
barrages sur le passage du ki. C’est un peu comme un tuyau qui serait pincé, écrasé par un
pied ou bouché par de la terre et dont l’eau ne pourrait s’écouler, alors que l’ayant branché sur
un robinet, vous vous apprêtez à arroser un jardin.
O Sensei répète souvent : « l’aïkido est une purification du corps et de l’âme, c’est décrasser
le corps et l’âme ». Il est bien évident, que l’âme sera rayonnante, que la circulation sanguine
s’améliorera de même que le mental et le physique, si l’on procède à un décrassage intérieur
et extérieur.
Kokyu ryoku doit donner vie, chez le pratiquant d’aïkido, à un geste aussi simple que lever un
bras ou avancer un pied. Une technique d’aïkido exécutée sans l’emploi de kokyu ryoku, n’est
pas une technique d’aïkido, c’est un champagne sans bulles, une bière éventée.
Kokyu ryoku compris intellectuellement est inutilisable. Il faut l’apprendre par le corps dans
l’exercice de tous les jours, il ne s’assimile qu’après un travail d’empilage. O Sensei dit à ce
sujet : « un travail de trois jours n’est qu’un travail de trois jours, un travail d’un an n’est
qu’un travail d’un an, un travail de dix ans engrange la force de dix ans ».
Sans kokyu ryoku la forme de la technique peut exister mais elle n’est qu’une forme vide.
Sans passer par les techniques, il est impossible de s’imprégner de kokyu ryoku. En outre les
résultats seront différents selon que vous y croyiez ou non.

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ATEMI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 
Pour beaucoup de gens, aujourd’hui, le mot atemi désigne le coup de poing du karaté, parce
qu’au karaté, le but de l’entraînement, est de détruire l’adversaire d’un coup de poing ou de
pied.
Et j’écris ce chapitre, parce que d’aucuns croient qu’il n’y pas d’atemi dans l’étude de
l’aïkido.
Certes, dans la pratique actuelle de l’aïkido, on a supprimé l’atemi pour éliminer le risque de
blesser le débutant, également pour éviter que le pratiquant privilégie l’étude de l’atemi au
détriment de la technique, aussi pour empêcher des étudiants à l’esprit mal tourné d’en faire
un mauvais usage alors qu’ils auraient progressé dans la technique.
Donc ceux qui affirment qu’il n’y a pas d’atemi en aïkido, connaissent moins que rien de
l’aïkido. O Sensei définissant l’aïkido dit : « l’aïkido est irimi et atemi ». Toutes les
techniques de l’aïkido incluent l’atemi. Étymologiquement, ateru exprime l’idée d’estimer et
d’évaluer avec précision la surface et le prix d’un champ. Par extension nous aurons : placer
exactement, tomber juste à l’endroit voulu, au centre de la cible, par exemple. A l’idée
d’estimer, évaluer, s’ajoute donc la notion de succès.
Mi : le corps. Dans l’ancien Budo, atemi consistait à frapper les points vitaux de l’adversaire,
pour provoquer une perte de connaissance ou la mort. Blesser en surface ou même briser un
os n’est pas un atemi.
En aïkido l’atemi est aussi utilisé pour dominer la volonté d’attaque, provoquer une douleur
aux points vitaux, perturber la concentration de l’adversaire, stopper son intention d’action.
De ces atemi légers, on passe aux atemi qui provoquent l’évanouissement ou la mort. Il est
bon de les étudier en pensant à l’utilisation du couteau. Évidemment, ce travail doit
comprendre l’étude des points de réanimation. Si vous étudiez les points de l’acupuncture,
telle qu’elle s’est récemment développée, j’espère que vous comprendrez que les points qui
peuvent apporter la guérison, peuvent aussi donner la mort. C’est un bon exemple qui montre
qu’il y a en tout, ura et omote.
Quand vous aurez atteint un niveau d’étude élevé, il sera bon que vous découvriez, en cours
d’exercice, la possibilité de placer ici ou là, un atemi.

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TAI SABAKI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 
Il semblerait qu’en Europe, tai sabaki soit généralement traduit par déplacement. Je pense que
cela ne transmet pas de manière très exacte le sens de tai sabaki tel que nous l’utilisons en
aïkido.
Je vais tenter de vous apporter quelques éclaircissements.
L’idéogramme sabaki est composé de deux éléments : la main et le verbe séparer (qui
contient l’idée de désarticuler avec un couteau). Par extension, le verbe sabaku, est utilisé
dans des expressions signifiant des actions aussi variées que : vendre, distribuer, régler des
dossiers, démêler une affaire… Un homophone de sabaki qui s’écrit avec un autre
idéogramme se traduit par couper un vêtement, juger. Sabaku : redresser un désordre, décider
de ce qui est juste ou faux, disperser des marchandises, faire ce qu’il se doit.
Tai : le corps. Donc tai sabaki signifie qu’au moment où un objet, un homme, tente de vous
atteindre, qu’au moment où un ennemi vous attaque, jugeant de votre position relative, soit
vous vous déplacez, soit vous bougez simplement une partie du corps, rétablissant ainsi, la
situation à votre avantage.
Rétablir la situation à votre avantage n’est pas seulement garder l’équilibre, se mettre à
l’abri… C’est aussi se placer dans une position d’attaque opportune.
Le tai sabaki de l’aïkido demande encore davantage : perturber l’équilibre de Aïte, dans
l’instant même de l’action, et, suite logique, l’amener dans une position telle qu’il ne puisse
plus se mouvoir.
Alors qu’Aïte avait quatre-vingt-dix-neuf pour cent des chances de l’emporter, votre tai
sabaki a renversé la situation. C’est cela tai sabaki.

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URA OMOTE

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 

 

Une technique en aïkido a deux aspects : ura wazaomote waza.
Ura représente principalement l’envers, le verso, le dos, l’aspect caché des choses.
Omote : l’endroit, la surface, l’extérieur, la façade, l’aspect apparent des choses.
Dans tout, il y a omoteura. L’homme lui-même a une face et un dos.
On peut également utiliser omoteura dans le sens : extérieur et intérieur. On peut avoir, par
exemple, le visage souriant et le chagrin au coeur, ou encore, l’apparence du Bouddha et être
dépourvu de sang et de larmes.
En classifiant grossièrement, on dira, omote waza des techniques exécutées en entrant face à
l’adversaire et ura waza des techniques en entrant derrière l’adversaire. Certaines techniques
sont possibles en omote waza et en ura waza, d’autres en omote waza seulement ou au
contraire en ura waza.
J’entends par là que, placées dans la vérité du combat, ces techniques qui manquent sous une
certaine forme n’ont pas d’application pratique.
Cette classification en omote waza et ura waza a probablement été introduite pour faciliter
l’entraînement, cependant une part essentielle de la pratique consiste à rejeter cette
classification, à refuser de s’y laisser enfermer.

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TENKAN

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Ten veut dire : transposer, transférer, changer, évoluer. L’idéogramme ten est composé de
deux éléments, l’un signifiant : roue, l’autre évoquant un mouvement tournant, circulaire.
Kan : échanger. Tenkan est employé avec le sens de changer de direction, de ligne de
conduite, d’état d’esprit.
En aïkido, je crois que ce mot est utilisé parce que souvent, pour effectuer un mouvement, on
pivote et que dans ce mouvement, en changeant de direction, le geste est rond et donne
l’image de la roue qui tourne.
Considérez votre cas. Du fait de votre rotation, vous avez changé, soit de place, soit
d’orientation. Tout changement d’état ou de position est tenkan. C’est pourquoi irimi-tenkan
sont l’endroit et l’envers d’une même chose.

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IRIMI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Le irimi utilisé en aïkido, la loi irimi est la racine de l’aïkido. On rapporte que O Sensei aurait
transposé en aïkido la loi irimi qu’il avait saisie par l’étude approfondie de l’art de la lance.
L’idéogramme iri de irimi exprime l’idée de passer l’entrée de la maison, d’y pénétrer de soi-même
ou d’y être invité. L’idéogramme mi donne l’idée de l’enfant dans le ventre de sa mère,
avec le sens de plénitude, plénitude de chair, d’os, de sang. Donc, mi égale corps, irimi mettre
son propre corps dans le corps de l’adversaire. Suivant la méthode de la lance, ce mot irimi est
utilisé pour désigner l’action de pénétrer victorieusement jusqu’à l’intérieur de la garde d’un
adversaire, armé d’une arme plus longue que la sienne, lorsqu’on est porteur, par exemple,
d’un sabre ou d’une dague ou même encore lorsqu’on est désarmé.
Quand deux forces se meuvent en direction opposée, la force qui en résulte est l’addition de
ces deux forces, irimi est l’utilisation de cette résultante et de sa relation avec sa propre
position au moment du croisement.
Nous appelons irimi issoku l’entrée d’un pas sur le côté de l’adversaire, étant soi-même dans
la position permettant irimi, en garde de profil, attaquant l’adversaire en lui renvoyant la force
de son attaque, sans utiliser sa propre force.
Mécaniquement expliqué c’est très facile à comprendre, mais dans la réalité, il ne faut pas
oublier qu’Aïte est vivant et que tout peut ne pas fonctionner suivant la théorie, surtout s’il est
mieux armé que vous.
A mains nues ou avec une arme plus courte que celle de l’adversaire, pour entrer à l’intérieur
de sa garde ou la forcer, il faut juger le ma aï avec exactitude sans être arrêté par les
changements de position de Aïte. Cela est normal et ne devrait pas à être expliqué. Plus
important est d’oublier son corps, d’entrer et de percer en pensant être percé, d’entrer
directement sans la moindre hésitation.
Vous pressez Aïte de votre puissance mentale, jusqu’à ce qu’il soit contraint d’attaquer ;
utilisant, prenant son attaque, vous entrez !
Au-delà de ce qui a été dit, si vous éprouvez le sentiment d’envelopper l’adversaire, de ne
faire qu’un avec lui ; il viendra de lui-même à l’intérieur de vous-même. C’est cela l’irimi de
l’aïkido.

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MA AI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Dans le Budo, on dit que ma aï est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre
Aïte et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est
donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans
l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble
trop grand.
L’idéogramme ma est constitué de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice
des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un
interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a
toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ?
Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace vide tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce
vide, on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce vide donne vie au tableau
comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a un espace vide. C’est le
vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y
vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense
qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le aï de ma aï est le même aï que le aï de aïkido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre,
harmoniser… Ma aï est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit,
l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous
deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï ; qui sont les bases précieuses à
cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du
domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs,
shodo, la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la
vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant japonais : irimi,
taï-sabaki, kokyu-ryoku

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KAMAE

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Dans le Budo, on dit souvent : « ce qui est important est kamae ». Kamae n’est pas propre au
Budo, il appartient aussi à d’autres arts : fleurs, calligraphie, thé. Dans le football, la boxe, le
tennis, kamae est également important. Dans la langue japonaise kamae a pour sens : se
préparer, se mettre en garde. Le verbe kamaeru se traduit par : fabriquer, construire, préparer,
attendre avec intensité, être à l’affût, sur le qui-vive. L’idéogramme chinois de kamae est
construit de la clé « bois », la suite de l’idéogramme représente un tenon et une mortaise qui
rappellent l’assemblage indissociable de la charpente. Ainsi le kamae dont on parle en Budo
consiste à prendre par rapport à Aite la position la plus avantageuse possible. Que, porteur
d’une arme, on se trouve en face d’un adversaire ou que deux armées soient en face, en toutes
circonstances kamae est important.
On ne peut pas traduire simplement kamae par forme ; Il est inutile de rappeler que kamae
contient à la fois les forces du ki et le pouvoir de percevoir tous les détails. Au kendo, le
kamae du kendo ; au judo, le kamae du judo ; au tennis, le kamae du tennis ; en aïkido, on
utilise hammi no kamae (garde de profil).
A partir d’une bonne position naturelle (shizentai) debout, jambes écartées à la largeur des
épaules, le pied gauche avance alors que le pied droit naturellement entraîné, pivote. Nous
avons la garde à gauche : hidari hammi. Inversement, nous avons la garde à droite : migi
hammi.
Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche en avant, nous
obtenons : ai hammi no kamae. Si au contraire, les deux adversaires ont une garde opposée
l’un le pied droit en avant, l’autre le pied gauche ou inversement, nous disons gyaku hammi
no kamae. Maintenant, si dans hidari (ou migi) hammi le pied gauche (ou le droit) avance
d’un pas comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement du
talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans la posture ou garde,
dit : hitoemi ou ura sankaku.
Avec le sabre, on utilise migi hammi. Avec le jo ou à mains nues la garde de base
(fondamentale) est la garde à gauche hidari hammi.
Pourquoi hitoemi est la garde fondamentale en aïkido ? Parce que hitoemi permet de se
mouvoir facilement face à n’importe quelle attaque et, de là, pratiquer toutes les techniques et
de les assimiler. Néanmoins, il faut en arriver à dépasser le kamae, le véritable kamae est le
kamae sans kamae, de manière à ce que vous puissiez trouver la bonne réponse, quelle que
soit l’attaque, n’importe où, n’importe quand, à partir de n’importe quelle position.
O Sensei dit : « Ne regardez pas les yeux de Aïte, le coeur se fait aspirer par les yeux de Aïte,
ne regardez pas le sabre de Aïte, l’esprit se fait aspirer par le sabre de Aïte, ne regardez pas
Aïte, vous absorberiez le ki de Aïte ». Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aïte
dans sa totalité. « Je me tiens debout tout simplement ».
Je livre cela à vos réflexions. Tirez-en la substantifique moelle.

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KOKYU

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei est acquis. L’attitude est bonne. Le travail suivant est Kokyu.
kokyu(ko) expirer
Suu (Kyu) inspirer
Tous les êtres vivants absorbent l’oxygène, rejettent le gaz carbonique. Cette action porte le
nom de kokyu. Un bon sankakutai est lent, profond, long, fait naturellement. C’est donc une
respiration abdominale. Au début de la pratique, il est bon d’insister sur l’expiration puis de
laisser l’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez. Si le rythme respiratoire est
perturbé, utiliser la bouche pour le rétablir.
L’inspiration se fait bouche fermée, les molaires légèrement serrées, la langue en contact avec
le palais. Les débutants comptent mentalement pour régler l’expiration et l’inspiration. A
l’inspiration, l’anus fermé ; imaginer que l’air descend plus bas que le nombril.
Dans la pratique du Budo, il arrive que l’inspiration soit rapide, que l’on retienne longuement
l’air dans les poumons, que l’on ait besoin de le rejeter rapidement ou au contraire lentement.
Pendant l’exercice, il faut prêter une très grande attention à la maîtrise du kokyu. Kokyu ne
consiste pas uniquement à renouveler l’air des poumons, à rejeter les impuretés. Il est
nécessaire durant sa pratique d’avoir le sentiment de s’emplir à nouveau d’un ki pur. Le ki,
ainsi emmagasiné, sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir. Ce rayonnement
constant du ki est le shisei juste.
Dans la vie quotidienne donc, quand vous êtes debout, en marche, au travail, même quand
vous dormez, exercez-vous avec coeur. Si une urgence se présente, votre kokyu sera alors celui
de tous les jours. Mais pour atteindre cet état, le quotidien est important.
L’homme, normalement, oublie qu’il respire mais n’oublie certes jamais de respirer. De la
même façon, au-delà de la conscience, il faut faire pénétrer dans le corps, acquérir un kokyu
juste, un shisei juste. Il faut s’entraîner sans cesse afin d’obtenir ce résultat.
Le corps ayant été, de la sorte, empli d’un ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec la
nature, l’énergie du ki envahit le corps ; il devient possible de faire jaillir de vous-même une
puissance qui dépasse l’imagination. Cette force de la respiration (kokyu ryoku) qui s’exprime
ainsi n’est pas vôtre, elle est la force de la respiration du ciel et de la terre.

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