Le samuraï et son armure
Les armures sont généralement constituées de plaques ou de lamelles reliées entre elles par un laçage coloré et des cordons. Une armure complète porte le nom de "gusoku."
Il était d'usage d'incorporer dans une armure des éléments d'armures plus anciennes. Il est donc assez rare de trouver une armure assemblée avec tous ses éléments d'origine.
Une armure de Samuraï se compose de huit éléments essentiels:
• le casque - kabuto
• le masque - mengu (protection de visage)
• la cuirasse – do
• les protections d'épaules - sode
• les brassards - kote
• la jupe – kusazuri
• la sous-jupe – haidate
• les jambières - suneate
Texte et images extraits de l’ouvrage : Le Japon Médiéval , Jonathan Norton LEONARD, Collection Time-Life 1969
Le code du guerrier
Les guerres civiles qui ravagèrent le Japon au XIIème siècle marquèrent le triomphe de la force et de l'épée. de toutes les régions du pays, des hommes vinrent grossir les rangs des Taira et des Minamoto, les deux grandes familles qui se disputaient le pouvoir. Une nouvelle classe de nobles vit le jour : celle des farouches samurai. Les artisans mirent tous leurs talents à leur confectionner des armures et des épées dont la beauté n'avait d'égale que leur terrible efficacité. Comme le samurai représenté ci-dessus et qui est tiré d'un manuel sur le port de l'armure, le Japon tout entier avait revêtu sa cuirasse de guerre.
Mais il fallait plus qu'une épée et une cotte de mailles pour armer un samurai. Il leur fallait aussi des qualités qui formaient un code moral de courage et de loyauté analogue aux règles qu'observaient les féaux de l'Europe médiévale.
Le code, connu sous le nom de bushidô, ou "code du guerrier", exigeait une dévotion quasi religieuse à la vie militaire, en faisant de la souffrance physique la règle et de la mort héroïque sur le champ de bataille le but le plus noble.
Premières précautions de défense
Une armure souple résistant aux chocs de la bataille
Malgré la rigueur de son entraînement, le samurai appliquait au combat des méthodes dont l'agilité et la souplesse ne sont pas sans rappeler la technique du moderne jujitsu ("l'art de la
LA SURFACE EXTERNE de l'armure japonaise (en haut) était ornée de points multicolores en fils de soie tressés. Les tresses maintenaient des rangées de lamelles, que l'ont voit nettement sur l'envers de l'armure (en bas)
Coiffure destinée à terrifier l'ennemi
Au cours des combats singuliers qui caractérisaient les batailles japonaises, les samurai emportaient souvent comme trophée la tête de leurs ennemis les plus importants. Ils tranchaient ces têtes avec la plus petite de leurs deux épées qui leur servaient surtout à cet usage. Cette sinistre coutume incita les soldats à porter des casques et des collerets particulièrement résistants pour échapper à la décapitation. En plus du casque assemblé par rivets, les guerriers portaient des masques et des protège-cous spéciaux. Le masque avait généralement un aspect féroce destiné à intimider l'ennemi. (Même avant de mettre son masque, le samurai ci-dessous avait su donner une expression menaçante.)
COL DE FER avec bavette de métal, protection supplémentaire contre la décapitation.
Malgré cet aspect féroce, les guerriers observaient avant d'en venir aux mains toute une série de règles de politesse. Ils annonçaient leurs noms, ceux de leurs ancêtres et leurs hauts faits d'armes. Après le combat, le vainqueur complimentait souvent le vaincu pour sa bravoure avant de le décapiter. Cette courtoisie se prolongeait au-delà de la mort : Avant la bataille, le samurai brûlait de l'encens dans son casque pour que, s'il était décapité, sa tête puisse sentir bon.
CALOTTE DE COTON aidant à supporter le poids du casque, fixée sur le crâne du guerrier.
La préparation au combat ne se limitait pas à l'équipement. Tout samurai digne de ce nom était à ce point endoctriné qu'il réagissait instinctivement à une attaque.
Un récit japonais nous raconte l'histoire d'un jeune samurai qui fut l'élève d'un escrimeur célèbre. Un jour, alors qu'il faisait cuire du riz, son maître lui asséna un coup à l'aide d'une épée en bois. Le maître répéta le traitement à n'importe quelle heure du jour et de la nuit jusqu'à ce que le jeune homme apprît à rester toujours sur ses gardes et celui-ci devint le plus grand escrimeur de son temps.
Lorsque le samurai avait maîtrisé les techniques de son art, il ne cessait jamais de les pratiquer. Il s'entraînait chaque jour et parcourait souvent le pays à la recherche de maîtres toujours plus exigeants. Sa dévotion à l'art de la guerre était totale et constante car, selon le code militaire, "un samurai doit vivre et mourir l'épée à la main... Il doit toujours être brave et prêt au combat".
Ce livre déjà ancien est consultable (entre autres) :
- à l'Espace Japon 9 rue de la Fontaine au Roi 75011 PARIS
http://www.espacejapon.com - à la bibliothèque de la Maison de la culture du Japon 101 Quai Branly 75015 PARIS
http://www.mcjp.asso.fr/biblo/index2.html - à la bibliothèque Beaubourg (Centre Pompidou) : cote : 952-5 LEO
Catalogue : http://ssfed.ck.bpi.fr/Fede/Site/Typo3.asp?lang=FR - Une autre source : Sur le site du dojo d'Aikido de Commentry, de remarquables estampes (les pages de l'ouvrage sont reproduites dans leur intégralité, le "rendu" en est saisissant) :
http://pagesperso-orange.fr/aikido.commentry/estampes.htm
Informations et textes venant du site : http://www.compucycles.com/nouveausite/Vagabondages/JaponMedieval/Armure/