Réflexion
"J'ai mis du temps, mais le temps ne compte plus !
Au début, comme les idiots, je provoquais des passes d’armes, des bruits de ferraille sans effet.
Mon Maître disait : Tu es comme la vague qui heurte la digue et y gaspille son eau à grand bruit. Ce n’est pas la Voie.
Puis, longtemps, j’ai cru qu’il fallait attendre l’ouverture pour frapper.
Mon Maître disait : Tu es comme le drapeau qui attend le vent pour claquer. Ce n’est pas la Voie.
J’ai progressé. Je suis devenu l’autre. Je voyais son attaque, l’ouverture, avant qu’elle ne brille dans ces yeux.
Mon Maître disait : Tu es un bon guerrier qui devine l’adversaire. Ce n’est pas la Voie.
Alors, je suis rentré en moi-même, et j’ai travaillé, longtemps. Et j’ai fini par découvrir ce que je croyais l’ultime Vérité : ma décision ne dépendait que de ma décision. Je portais le coup, unique et définitif, parce que c’était comme cela que ce devait être.
Mon Maître m’a dit : Maintenant, tu es un Maître, mais ce n’est pas encore la Voie.
Il m’a donné son école et s’est retiré dans la montagne. Aujourd’hui, après beaucoup d’enseignement, je sais. Lorsqu’un sabreur observe avec simplicité, sans but autre que celui d’observer, alors ce qu’il observe, il le crée. Il crée le combat, ou l’absence de combat, et tout l’environnement. Et ceci est la Voie."
Texte Taoïste
Shoshin ??, l'esprit du débutant
Les arts martiaux japonais sont intimement liés au Bouddhisme, au Shintoïsme, et dans une moindre mesure au Taoïsme et au Confucianisme. Un des concepts hérités du Bouddhisme est celui de shoshin, l'esprit du débutant.
Shoshin consiste à avoir l'attitude et l'état d'esprit de quelqu'un qui s'engage dans une pratique pour la première fois. Une attitude faite d'enthousiasme, de modestie, d'humilité et d'absence de préconceptions.
Shoshin est très souvent illustré par une histoire de sagesse mettant aux prises un maître de zen et un étudiant. Il en existe plusieurs versions mais l'essence est celle-ci:
"Un célèbre maître de zen reçoit un jour la visite d'un homme qui déclare vouloir étudier avec lui. Le maître l'invite à boire le thé pendant que le visiteur lui expose son passé, lui décrit son cheminement spirituel, ses découvertes, ses réflexions et nomme les maîtres qu'il a côtoyés.
Le maître écoute patiemment et recommence à lui verser du thé dans sa tasse déjà pleine. Celle-ci se remplit à ras bord et finit par déborder, le thé coulant tout autour. L'élève s'écrit alors "Que faites-vous?! Ma tasse est déjà pleine!".
Et le maître lui répond "Comment voulez-vous qu'un enseignement pénètre votre esprit alors qu'il est déjà plein comme cette tasse?"
Gojo, les cinq vertus de Confucius
par Toshiro Suga
SESERAGI N°41 - OCTOBRE 2007
L'influence du Shintoïsme ou du Bouddhisme dans les arts martiaux japonais est parfaitement connue. Par contre, celle du Confucianisme est souvent mésestimée. Toshiro Suga nous révèle aujourd'hui l'importance majeure de cette pensée dans l'histoire japonaise et plus particulièrement dans la caste des samouraïs…
Aïkiken - bases
L'Aîkiken est un ensemble de techniques de sabre pratiquées au bokken (sabre en bois) selon les principes de l'aïkido.
Les origines de l'aïkiken
L'aikiken fut développé par Morihei Ueshiba dans son d?j? d'Iwama en même temps que l'aikido. On dit souvent qu'il s'est inspiré du travail de la koryu de kenjutsu, Kashima Shint? Ryu.
L'essentiel du programme d'appentissage l'aikiken fut codifié par Morihiro Saito, un des élèves les plus dévoués d'Ueshiba et qui hérita de la charge d'enseignement au d?j? d'Iwama. Afin d'assurer à l'aikiken une diffusion équivalente à la pratique à mains nues et de le faire reconnaître comme partie intégrante de l'aikido, Morihiro Saito en fit un système complet d'exercices.
Uchidachi & Shidachi par Nishioka Tsuneo
Le texte qui suit est la traduction d’un chapitre du livre de Nishioka Tsuneo « Budo-teki na Mono no Kangaekata : Shu, Ha, Ri » (La mentalité du Budo : Shu, Ha, Ri). Les traductions littérales sont souvent problématiques du fait de l’ambiguïté inhérente au style traditionnel d’écriture d’un essai en japonais. Aux fins de clarifier la pensée de l’auteur et de présenter de la meilleure façon sa pensée en français, nous avons intégré le texte original avec une série de conversations personnelles (1).
MISOGI, Exercices préparatoires à la pratique de l'aïkido
Un cours d’Aïkido ne saurait se concevoir sans une préparation physique préalable, une mise en forme bien adaptée, travaillant en douceur chacune des parties du corps concernées.
Il est désormais bien connu que le concept de Misogi était considéré par le fondateur comme le coeur de sa création. Pour Ueshiba sensei, l'Aikido était Misogi, un nettoyage en profondeur tant sur le plan physique que sur le plan mental et spirituel.
Katana
Symbole de la caste des samouraïs, le katana est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de 60 cm. Il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut (vers le bas si le porteur est un cavalier).
L'ensemble wakizashi et katana s'appelle le daisho.
Certaines périodes de l'histoire japonaise étant plus calmes, le katana avait plus un rôle d'apparat que d'arme réelle. Le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d'estoc (dont on utilise la pointe).
Le samuraï et son armure
Les armures sont généralement constituées de plaques ou de lamelles reliées entre elles par un laçage coloré et des cordons. Une armure complète porte le nom de "gusoku."
Il était d'usage d'incorporer dans une armure des éléments d'armures plus anciennes. Il est donc assez rare de trouver une armure assemblée avec tous ses éléments d'origine.
Une armure de Samuraï se compose de huit éléments essentiels:
• le casque - kabuto
• le masque - mengu (protection de visage)
• la cuirasse – do
• les protections d'épaules - sode
• les brassards - kote
• la jupe – kusazuri
• la sous-jupe – haidate
• les jambières - suneate