Autour de l'aïkido
La tenue vestimentaire
La tenue de base est le keikogi (vêtement d'entraînement), appelé à tort « kimono ». Il se compose d'une veste et d'un pantalon en coton blanc. La veste est fermée par une ceinture (obi). Il s'agit du même qu'en judo, bien qu'il existe des vestes spécifiques dont les manches sont raccourcies afin de faciliter la saisie des poignets.
Lorsque le professeur estime que l'élève a acquis une technique satisfaisante, il l'autorise à porter le hakama, une sorte de pantalon flottant noir ou bleu foncé. Le pratiquant est autorisé à porter le hakama à partir du deuxième ky?.
L'aïkido se pratique pieds nus ou avec des tabis sur le tatami (ou, à défaut de tatami, sur un tapis), mais l'étiquette enseigne qu'il faut s'y rendre avec des chaussures pour des raisons d'hygiène ; les pratiquants utilisent en général des nu-pieds appelés z?ri. Les z?ri doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l'extérieur afin de pouvoir repartir rapidement. (voir le dossier "étiquette")
Les armes
La pratique des armes
Le fondateur a réuni dans le j? des techniques de lance, de sabre et de naginata (fauchard). La technique de sabre qu'il a développée est singulièrement différente du kenjutsu des koryu (écoles traditionnelles).
C'est surtout à l'étude de cette dernière que le fondateur consacra son énergie en ce qui concerne les armes.
En plus des techniques à main nues, l'aïkido comporte l'étude du maniement d'armes en bois : le sabre ou bokken, le bâton ou j?, le couteau ou tant?, et de façon plus anecdotique le juken (baïonnette), arme dans laquelle excellait le fondateur et qui lui avait valu d'en être formateur à l'armée.
Le dojo est le lieu consacré à la pratique des budos ou à la méditation bouddhiste zen. Littéralement en japonais, d? signifie la voie (c'est le même caractère que le tao chinois), le dojo est le lieu où l'on étudie/cherche la voie.
Historiquement le dojo était la salle du temple religieux. Ces grandes salles ont aussi été utilisées par la suite pour l'enseignement des arts martiaux. Dans le cas du dojo où l'on étudie les arts martiaux comme dans le cas des dojos servant de centre de méditation bouddhiste, des règles strictes sont instituées. Le dojo est un lieu où l'on progresse. Cette progression est obligatoirement supervisée et contrôlée par un maître, un professeur.
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Celui qui est maître de soi |
Dispositions d’esprit pour la pratique de l’Aïkido
«Aïki n’est pas l’art de la bataille avec l’ennemi ; ce n’est pas une technique de destruction de l’adversaire, c’est la voie de l’harmonisation du monde qui fait de l’humanité une seule nation.»
O Senseï
Comme dans tous les budo, l'étiquette, ou reishiki, a une importance particulière en aïkido.
Grades KYU
Premiers grades : les KYU
La délivrance des grades KYU se fait sous la responsabilité de l'enseignant du club, sans avoir à en référer à une autorité supérieure comme c'est le cas pour les DAN.
CRITERES D'EVALUATION SHODAN – Premier DAN
Sens et niveau
SHO est le début, ce qui commence.
Le corps commence enfin à répondre aux commandements et à reproduire les formes techniques. On commence à saisir une certaine idée de ce qu'est l'Aïkido. Il faut alors s'efforcer de pratiquer ou de démontrer, lentement si nécessaire, mais en s’attachant à la précision et à l'exactitude.
Capacités à vérifier
Le candidat doit disposer des "outils constitutifs" de la pratique de l'aïkido, outils sans la connaissance et la compréhension desquels on ne peut prétendre "faire de l'aïkido".
Cette connaissance et cette compréhension devront ensuite évoluer vers la maîtrise des mêmes outils dans les grades ultérieurs.
Ces "outils constitutifs" peuvent se regrouper en trois grandes rubriques, correspondant à trois types principaux d'indicateurs.
Evaluation du niveau (Indicateurs – Comportements observables)
Connaissance formelle des techniques
Construction des techniques
Cette construction des techniques doit s'observer par l'enchaînement des "phases" suivantes :
- phase initiale de placement
- phase dynamique de création et conduite du déséquilibre ;
- phase terminale où le déséquilibre se transforme en amenée au sol (projection, immobilisation).
Le respect de ces trois phases ne devant pas nuire à la continuité dont l'exigence sera à moduler en fonction du grade demandé.
Principe d'intégrité
La compréhension du principe général et fondamental selon lequel la technique d'aïkido doit préserver et renforcer l'intégrité (au sens le plus large du terme) physique et mentale des deux protagonistes constitue le troisième indicateur des capacités à vérifier.
Ce principe comprend notamment tous les éléments suivants :
- nécessaire unité du corps, de centrage, d'engagement du corps dans le sens de l'action ;
- nécessité d'une attitude juste, d'une maîtrise et d'un emploi adéquat de son potentiel physique, d'un rythme adapté entre les mouvements et à l'intérieur du mouvement
- nécessité de conserver son potentiel, sa disponibilité, sa mobilité, sa capacité de réaction et sa vigilance tout au long de la situation ;
- nécessité de soutenir une attention et une concentration suffisante par rapport au
partenaire.
Déroulement de l'interrogation
Les différents types de travail demandés seront les suivants, dans un ordre et une durée au choix des jurys :
- Suwariwaza (pratique à genoux)
- Tachiwaza (pratique debout )sur saisies et sur coups frappés
- Hanmihandachiwaza (pratique attaquant debout, défenseur à genoux)
- Ushirowaza(attaque arrière)
Deux ou trois formes de travail choisies par le jury :
- Randori (pratique libre) avec deux adversaires
- Tandodori ;(pratique contre couteau)
- Jodori (pratique contre baton)et Jo Nage Waza (pratique de projection avec baton).
CRITERES D'EVALUATION NIDAN – Deuxième DAN
Sens et niveau
Au travail du 1er Dan on ajoute rapidité et puissance en même temps que l'on démontre une plus grande détermination mentale. Cela s'exprime chez le pratiquant par la sensation d'avoir progressé.
Le jury doit ressentir ce progrès en constatant une clarté de la mise en forme et de l’orientation du travail.
Capacités à vérifier
Le niveau deuxième dan doit permettre de manifester une compétence dans le maniement des "outils" définis pour le premier dan, et non plus simplement une compréhension et une connaissance au plan général.
Il convient donc d'être plus exigeant dans l'application des critères déjà définis, et d'y apporter quelques orientations supplémentaires.
Evaluation du niveau (Indicateurs – Comportements observables)
Connaissance formelle des techniques
Construction des techniques
L'exigence complémentaire devra porter sur la fluidité dans la construction des techniques, sur la perfection du contrôle de la distance avec l'adversaire dans toutes les phases du mouvement, et sur la capacité d'anticipation.
Principe d'intégrité
Principes énoncés pour le premier dan avec un engagement physique plus important (restant adapté à l'âge des candidats, et ne devant en aucune façon prendre le pas sur le caractère technique de la prestation).
Déroulement de l'interrogation
Les différents types de travail demandés seront les suivants, dans un ordre et une durée au choix des jurys :
- Suwariwaza (pratique à genoux)
- Tachiwaza (pratique debout )sur saisies et sur coups frappés
- Hanmihandachiwaza (pratique attaquant debout, défenseur à genoux)
- Ushirowaza(attaque arrière)
Deux ou trois formes de travail choisies par le jury :
Randori (pratique libre) avec deux adversaires ;
- Tandodori ;(pratique contre couteau)
- Jodori (pratique contre bâton) et Jo Nage Waza (pratique de projection avec bâton).