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Reprises des entrainements le Jeudi 05 Septembre 2024 - lundi et jeudi à 19h30

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      Douar Ha Mor

" Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. "
Lao-Tseu (570-490 av. J.-C)
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TENKAN

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Ten veut dire : transposer, transférer, changer, évoluer. L’idéogramme ten est composé de
deux éléments, l’un signifiant : roue, l’autre évoquant un mouvement tournant, circulaire.
Kan : échanger. Tenkan est employé avec le sens de changer de direction, de ligne de
conduite, d’état d’esprit.
En aïkido, je crois que ce mot est utilisé parce que souvent, pour effectuer un mouvement, on
pivote et que dans ce mouvement, en changeant de direction, le geste est rond et donne
l’image de la roue qui tourne.
Considérez votre cas. Du fait de votre rotation, vous avez changé, soit de place, soit
d’orientation. Tout changement d’état ou de position est tenkan. C’est pourquoi irimi-tenkan
sont l’endroit et l’envers d’une même chose.

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IRIMI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Le irimi utilisé en aïkido, la loi irimi est la racine de l’aïkido. On rapporte que O Sensei aurait
transposé en aïkido la loi irimi qu’il avait saisie par l’étude approfondie de l’art de la lance.
L’idéogramme iri de irimi exprime l’idée de passer l’entrée de la maison, d’y pénétrer de soi-même
ou d’y être invité. L’idéogramme mi donne l’idée de l’enfant dans le ventre de sa mère,
avec le sens de plénitude, plénitude de chair, d’os, de sang. Donc, mi égale corps, irimi mettre
son propre corps dans le corps de l’adversaire. Suivant la méthode de la lance, ce mot irimi est
utilisé pour désigner l’action de pénétrer victorieusement jusqu’à l’intérieur de la garde d’un
adversaire, armé d’une arme plus longue que la sienne, lorsqu’on est porteur, par exemple,
d’un sabre ou d’une dague ou même encore lorsqu’on est désarmé.
Quand deux forces se meuvent en direction opposée, la force qui en résulte est l’addition de
ces deux forces, irimi est l’utilisation de cette résultante et de sa relation avec sa propre
position au moment du croisement.
Nous appelons irimi issoku l’entrée d’un pas sur le côté de l’adversaire, étant soi-même dans
la position permettant irimi, en garde de profil, attaquant l’adversaire en lui renvoyant la force
de son attaque, sans utiliser sa propre force.
Mécaniquement expliqué c’est très facile à comprendre, mais dans la réalité, il ne faut pas
oublier qu’Aïte est vivant et que tout peut ne pas fonctionner suivant la théorie, surtout s’il est
mieux armé que vous.
A mains nues ou avec une arme plus courte que celle de l’adversaire, pour entrer à l’intérieur
de sa garde ou la forcer, il faut juger le ma aï avec exactitude sans être arrêté par les
changements de position de Aïte. Cela est normal et ne devrait pas à être expliqué. Plus
important est d’oublier son corps, d’entrer et de percer en pensant être percé, d’entrer
directement sans la moindre hésitation.
Vous pressez Aïte de votre puissance mentale, jusqu’à ce qu’il soit contraint d’attaquer ;
utilisant, prenant son attaque, vous entrez !
Au-delà de ce qui a été dit, si vous éprouvez le sentiment d’envelopper l’adversaire, de ne
faire qu’un avec lui ; il viendra de lui-même à l’intérieur de vous-même. C’est cela l’irimi de
l’aïkido.

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MA AI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Dans le Budo, on dit que ma aï est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre
Aïte et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est
donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans
l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble
trop grand.
L’idéogramme ma est constitué de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice
des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un
interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a
toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ?
Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace vide tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce
vide, on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce vide donne vie au tableau
comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a un espace vide. C’est le
vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y
vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense
qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le aï de ma aï est le même aï que le aï de aïkido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre,
harmoniser… Ma aï est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit,
l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous
deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï ; qui sont les bases précieuses à
cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du
domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs,
shodo, la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la
vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant japonais : irimi,
taï-sabaki, kokyu-ryoku

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KAMAE

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Dans le Budo, on dit souvent : « ce qui est important est kamae ». Kamae n’est pas propre au
Budo, il appartient aussi à d’autres arts : fleurs, calligraphie, thé. Dans le football, la boxe, le
tennis, kamae est également important. Dans la langue japonaise kamae a pour sens : se
préparer, se mettre en garde. Le verbe kamaeru se traduit par : fabriquer, construire, préparer,
attendre avec intensité, être à l’affût, sur le qui-vive. L’idéogramme chinois de kamae est
construit de la clé « bois », la suite de l’idéogramme représente un tenon et une mortaise qui
rappellent l’assemblage indissociable de la charpente. Ainsi le kamae dont on parle en Budo
consiste à prendre par rapport à Aite la position la plus avantageuse possible. Que, porteur
d’une arme, on se trouve en face d’un adversaire ou que deux armées soient en face, en toutes
circonstances kamae est important.
On ne peut pas traduire simplement kamae par forme ; Il est inutile de rappeler que kamae
contient à la fois les forces du ki et le pouvoir de percevoir tous les détails. Au kendo, le
kamae du kendo ; au judo, le kamae du judo ; au tennis, le kamae du tennis ; en aïkido, on
utilise hammi no kamae (garde de profil).
A partir d’une bonne position naturelle (shizentai) debout, jambes écartées à la largeur des
épaules, le pied gauche avance alors que le pied droit naturellement entraîné, pivote. Nous
avons la garde à gauche : hidari hammi. Inversement, nous avons la garde à droite : migi
hammi.
Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche en avant, nous
obtenons : ai hammi no kamae. Si au contraire, les deux adversaires ont une garde opposée
l’un le pied droit en avant, l’autre le pied gauche ou inversement, nous disons gyaku hammi
no kamae. Maintenant, si dans hidari (ou migi) hammi le pied gauche (ou le droit) avance
d’un pas comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement du
talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans la posture ou garde,
dit : hitoemi ou ura sankaku.
Avec le sabre, on utilise migi hammi. Avec le jo ou à mains nues la garde de base
(fondamentale) est la garde à gauche hidari hammi.
Pourquoi hitoemi est la garde fondamentale en aïkido ? Parce que hitoemi permet de se
mouvoir facilement face à n’importe quelle attaque et, de là, pratiquer toutes les techniques et
de les assimiler. Néanmoins, il faut en arriver à dépasser le kamae, le véritable kamae est le
kamae sans kamae, de manière à ce que vous puissiez trouver la bonne réponse, quelle que
soit l’attaque, n’importe où, n’importe quand, à partir de n’importe quelle position.
O Sensei dit : « Ne regardez pas les yeux de Aïte, le coeur se fait aspirer par les yeux de Aïte,
ne regardez pas le sabre de Aïte, l’esprit se fait aspirer par le sabre de Aïte, ne regardez pas
Aïte, vous absorberiez le ki de Aïte ». Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aïte
dans sa totalité. « Je me tiens debout tout simplement ».
Je livre cela à vos réflexions. Tirez-en la substantifique moelle.

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KOKYU

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei est acquis. L’attitude est bonne. Le travail suivant est Kokyu.
kokyu(ko) expirer
Suu (Kyu) inspirer
Tous les êtres vivants absorbent l’oxygène, rejettent le gaz carbonique. Cette action porte le
nom de kokyu. Un bon sankakutai est lent, profond, long, fait naturellement. C’est donc une
respiration abdominale. Au début de la pratique, il est bon d’insister sur l’expiration puis de
laisser l’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez. Si le rythme respiratoire est
perturbé, utiliser la bouche pour le rétablir.
L’inspiration se fait bouche fermée, les molaires légèrement serrées, la langue en contact avec
le palais. Les débutants comptent mentalement pour régler l’expiration et l’inspiration. A
l’inspiration, l’anus fermé ; imaginer que l’air descend plus bas que le nombril.
Dans la pratique du Budo, il arrive que l’inspiration soit rapide, que l’on retienne longuement
l’air dans les poumons, que l’on ait besoin de le rejeter rapidement ou au contraire lentement.
Pendant l’exercice, il faut prêter une très grande attention à la maîtrise du kokyu. Kokyu ne
consiste pas uniquement à renouveler l’air des poumons, à rejeter les impuretés. Il est
nécessaire durant sa pratique d’avoir le sentiment de s’emplir à nouveau d’un ki pur. Le ki,
ainsi emmagasiné, sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir. Ce rayonnement
constant du ki est le shisei juste.
Dans la vie quotidienne donc, quand vous êtes debout, en marche, au travail, même quand
vous dormez, exercez-vous avec coeur. Si une urgence se présente, votre kokyu sera alors celui
de tous les jours. Mais pour atteindre cet état, le quotidien est important.
L’homme, normalement, oublie qu’il respire mais n’oublie certes jamais de respirer. De la
même façon, au-delà de la conscience, il faut faire pénétrer dans le corps, acquérir un kokyu
juste, un shisei juste. Il faut s’entraîner sans cesse afin d’obtenir ce résultat.
Le corps ayant été, de la sorte, empli d’un ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec la
nature, l’énergie du ki envahit le corps ; il devient possible de faire jaillir de vous-même une
puissance qui dépasse l’imagination. Cette force de la respiration (kokyu ryoku) qui s’exprime
ainsi n’est pas vôtre, elle est la force de la respiration du ciel et de la terre.

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SHISEI

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la
forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient
ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme, un
bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa
manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de
ses yeux vifs, de ses mouvements…
Si nous voulons atteindre ce shisei, de quoi avons-nous besoin ? D’abord de mettre en ordre le
corps qui est le vase contenant le ki. Pour ce faire, étirez la colonne vertébrale et gardez-la
droite. Si vous avez le sentiment de pousser le ciel avec la tête, la colonne vertébrale s’étire
naturellement. Ne gonflez pas la poitrine dans la position militaire au garde-à-vous. Les
épaules décontractées tombent avec souplesse, l’anus est fermé, les reins ne sont pas cambrés,
le ki est confortablement posé dans le seika tanden, le corps tout entier calmement détendu.
Le grand adepte du sabre Miyamoto Musashi dit, parlant du shisei martial : « Le visage est
calme, ni tourné vers le haut, ni vers le bas, ni vers le côté, les yeux clos légèrement, sans
mouvement des globes oculaires, le front sans un pli, les sourcils légèrement froncés, l’arête
du nez droite également, les vertèbres cervicales pleines de force. Au-dessous des épaules
tombantes, le corps est parfaitement décontracté, la colonne vertébrale est en place, les fesses
rentrées ; les genoux jusqu’aux orteils s’appuient fortement sur le sol, les hanches ne sont pas
vrillées, le ventre est fermement arrondi. »
En aïkido, on appelle sankakutai une telle posture souple, équilibrée, permettant de se
mouvoir librement, tel un tétraèdre régulier qui, en tournant, devient cône.

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Interview de Jacques BARDET au-delà de la technique

Excelent article publié par

Il existe dans le monde des arts martiaux des personnalités médiatiques qui, volontairement ou pas, occupent le devant de la scène. Dans leur ombre agissent des personnages discrets dont l'importance et l'influence est parfois supérieure à la leur. Jacques Bardet, 6° dan, en fait partie. Personnage discret du monde de l'Aïkido il transmet et pratique inlassablement depuis plus de 35 ans et est aujourd'hui à la tête du plus grand dojo parisien. Rencontre avec un sage.

Interview de Jacques BARDET au-delà de la technique

Jacques Bardet 6° dan Aïkido

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De l'importance accrue des facultés mentales sur les facultés techniques


Un jour un célèbre maître de sabre Tsukahara Bokuden  voulut mettre ses fils à l'épreuve.

  • Pour commencer, il fit appeler Hikoshiro, l'aîné des trois. En ouvrant la porte du coude, celui-ci la trouva plus lourde qu'à l'accoutumée et, en passant la main sur la tranche supérieure de la porte, constata qu'on avait disposé, en équilibre, un lourd appui-tête en bois. Il l'enleva, entra puis le remis exactement comme il avait trouvé.


Bokuden fit alors venir son fils cadet, Hikogoro.

  • Quand celui-ci poussa la porte, l'appui-tête tomba mais il le rattrapa en vol et le remit à sa place.


Bokuden fit enfin appeler son benjamin Hikoroku, le meilleur, et de loin, au maniement du sabre.

  • Le jeune homme poussa puissamment la porte et l'appui-tête tomba, heurtant son chignon. En un éclair, il dégaina le sabre court qu'il portait à la ceinture et trancha l'objet avant qu'il ne touchât le tatami.

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Entretien avec O Sensei Morihei Ueshiba et Kisshomaru Ueshiba

Voici une intéressante interview de O sensei Morihei Ueshiba qui permettra aux Aïkidokas de mieux comprendre certaines notions primordiales de l'Aïkido (masakatsu, agatsu, katsuayabi...).

 

Si tu espères gagner, en réalité tu perdras tout. Saches que toi et ton adversaire marchez sur le même chemin. Enveloppe ton adversaire d’amour, emplis-toi de confiance au flux des choses naturelles, unifie ton Ki ton corps et ton esprit, et efface la frontière entre toi et l’autre. Là est la victoire en Aïkido, – Masakatsu (victoire véritable)-Agatsu (victoire sur soi-même)-Katsu-Hayai-Bi (état au-delà du temps et de l’espace).

O-Sensei

 


L’interview qui suit a été menée par deux journalistes anonymes, et publié en Japonais sous le titre Aïkido par Kisshomaru Ueshiba, Tokyo, Kowado 1957, pages 198-219.

  • Traduit du Japonais par Stanley Pranin et Katsuaki Terasawa.
  • Traduit de l’anglais par Philippe Chau, Décembre 2002.

 

Entretien avec O Sensei Morihei Ueshiba et Kisshomaru Ueshiba
A : Quand j’étais à la fac, mon professeur de philosophie nous a montré le portrait d’un fameux philosophe, et maintenant je suis surpris par sa ressemblance avec vous, Sensei.

O Sensei : Je vois, Peut être aurai je du plutôt faire de la philosophie. Mon coté spirituel est plus exacerbé que celui du physique.

Lire la suite : Entretien avec O Sensei Morihei Ueshiba et Kisshomaru Ueshiba

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Réflexion

Reflexion

"J'ai mis du temps, mais le temps ne compte plus !

Au début, comme les idiots, je provoquais des passes d’armes, des bruits de ferraille sans effet.
Mon Maître disait : Tu es comme la vague qui heurte la digue et y gaspille son eau à grand bruit. Ce n’est pas la Voie.

Puis, longtemps, j’ai cru qu’il fallait attendre l’ouverture pour frapper.
Mon Maître disait : Tu es comme le drapeau qui attend le vent pour claquer. Ce n’est pas la Voie.

J’ai progressé. Je suis devenu l’autre. Je voyais son attaque, l’ouverture, avant qu’elle ne brille dans ces yeux.
Mon Maître disait : Tu es un bon guerrier qui devine l’adversaire. Ce n’est pas la Voie.

AReflexionlors, je suis rentré en moi-même, et j’ai travaillé, longtemps. Et j’ai fini par découvrir ce que je croyais l’ultime Vérité : ma décision ne dépendait que de ma décision. Je portais le coup, unique et définitif, parce que c’était comme cela que ce devait être.
Mon Maître m’a dit : Maintenant, tu es un Maître, mais ce n’est pas encore la Voie.

Il m’a donné son école et s’est retiré dans la montagne. Aujourd’hui, après beaucoup d’enseignement, je sais. Lorsqu’un sabreur observe avec simplicité, sans but autre que celui d’observer, alors ce qu’il observe, il le crée. Il crée le combat, ou l’absence de combat, et tout l’environnement. Et ceci est la Voie."

Texte Taoïste

 

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Paroles du fondateur Maître Ueshiba Morihei

Le texte qui suit est une compilation de paroles du fondateur de l'Aïkido.

Paroles du fondateur Maître Ueshiba Morihei

L'Art de la Paix commence par vous.Il est l'art d'apprendre profondément, l'art de se connaître soi-même.

Chacun a un esprit qui peut être raffiné, un corps qui peut être formé d'une façon quelconque, un chemin approprié à suivre.Votre cœur est plein de graines fertiles, attendant pour pousser. Les différents instructeurs ne peuvent appréhender seulement qu’une partie de l’Enseignement. C’est seulement à travers votre sincérité de pratique que les mystères de l’Art de la Paix sont amenés à la vie.

(C'est à l'initiative de John Stevens, américain  maîtrisant la lange japonaise et auteur de nombreux livres sur le sujet, que nous devons la traduction de "Aïkido" par "Art de la Paix" alors que "Voie de l'unité avec le Ki" serait plus juste)

Lire la suite : Paroles du fondateur Maître Ueshiba Morihei

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Shoshin ??, l'esprit du débutant

 Les arts martiaux japonais sont intimement liés au Bouddhisme, au Shintoïsme, et dans une moindre mesure au Taoïsme et au Confucianisme. Un des concepts hérités du Bouddhisme est celui de shoshin, l'esprit du débutant.
Shoshin consiste à avoir l'attitude et l'état d'esprit de quelqu'un qui s'engage dans une pratique pour la première fois. Une attitude faite d'enthousiasme, de modestie, d'humilité et d'absence de préconceptions.

ShoshinShoshin est très souvent illustré par une histoire de sagesse mettant aux prises un maître de zen et un étudiant. Il en existe plusieurs versions mais l'essence est celle-ci:
"Un célèbre maître de zen reçoit un jour la visite d'un homme qui déclare vouloir étudier avec lui. Le maître l'invite à boire le thé pendant que le visiteur lui expose son passé, lui décrit son cheminement spirituel, ses découvertes, ses réflexions et nomme les maîtres qu'il a côtoyés.
ShoshinLe maître écoute patiemment et recommence à lui verser du thé dans sa tasse déjà pleine. Celle-ci se remplit à ras bord et finit par déborder, le thé coulant tout autour. L'élève s'écrit alors "Que faites-vous?! Ma tasse est déjà pleine!".
Et le maître lui répond "Comment voulez-vous qu'un enseignement pénètre votre esprit alors qu'il est déjà plein comme cette tasse?"

Lire la suite : Shoshin

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Gojo et AïkidoGojo, les cinq vertus de Confucius

par Toshiro Suga

 

SESERAGI N°41 - OCTOBRE 2007

 

L'influence du Shintoïsme ou du Bouddhisme dans les arts martiaux japonais est parfaitement connue. Par contre, celle du Confucianisme est souvent mésestimée. Toshiro Suga nous révèle aujourd'hui l'importance majeure de cette pensée dans l'histoire japonaise et plus particulièrement dans la caste des samouraïs…

 

 

Lire la suite : Gojo et Aïkido

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