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" Ne comprenez-vous pas que vous devenez invincible dans tous les domaines si vous laissez agir le ki à votre place "
Morihei Ueshiba
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Les armes

 La pratique des armes

 Le fondateur a réuni dans le j? des techniques de lance, de sabre et de naginata (fauchard). La technique de sabre qu'il a développée est singulièrement différente du kenjutsu des koryu (écoles traditionnelles).

C'est surtout à l'étude de cette dernière que le fondateur consacra son énergie en ce qui concerne les armes.


En plus des techniques à main nues, l'aïkido comporte l'étude du maniement d'armes en bois : le sabre ou bokken, le bâton ou j?, le couteau ou tant?, et de façon plus anecdotique le juken (baïonnette), arme dans laquelle excellait le fondateur et qui lui avait valu d'en être formateur à l'armée.



Histoire


En réalité, Morihei Ueshiba n'a jamais enseigné directement la pratique des armes, ni lors des stages qu'il donnait régulièrement, ni lors des cours qu'il dispensait à l'Hombu Dojo, le dojo central de l'aïkido à Tokyo. Toutefois, comme il les pratiquait presque chaque jour dans son dojo personnel devant un nombre restreint d'élèves, ceci explique leur relative méconnaissance. La transmission de cette pratique s'est faite essentiellement par les plus gradés de ses uchi deshi (étudiant admis à résider dans le dojo) : Hikitsuchi Michio, Sadateru Arikawa et Morihiro Saito. Ce dernier, après la mort du fondateur, a regroupé les techniques qu'il avait apprises et élaboré différents exercices pour permettre leur enseignement. Il existe ainsi dix kumijo (jo contre jo) et cinq Kumitachi (ken contre ken), tous sujets à de nombreuses variantes, plus ce que le fondateur nommait « son œuvre » : Ki Musubi No Tachi. Leur validité martiale est manifeste, Morihei Ueshiba ayant d'ailleurs étudié de nombreuses koryu. Ainsi, on note des ressemblances évidentes entre certaines techniques du sabre de l'aïkido et celles de la koryu Kashima Shinto Ryu (par exemple, entre « ichi no tachi » -aïkido- et le premier kata « ipommé » -Kashima Shinto Ryu-).


Pratique

Par la répétition d'exercices (les suburis qui peuvent-être envisagés comme un alphabet de mouvements élémentaires), le pratiquant vise, entre autres, à réaliser l'unité du corps avec le ken ou le jo qui doivent ainsi véritablement devenir le prolongement de son corps. Par extension de ce principe, la sensation doit devenir la même avec un partenaire qui doit être maîtrisé de la même façon et suivant les mêmes principes.

La pratique des armes permet également d'appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre l'appréhension des armes. L'étude des armes est de plus indispensable à la compréhension d'un grand nombre de techniques à mains nues.

En effet, une grande quantité de mouvements est dérivée des techniques utilisées par les guerriers armés, ou de techniques utilisées pour désarmer l'adversaire. De plus, la visualisation d'un mouvement avec un sabre donne une conception plus claire du mouvement à effectuer à mains nues. Les techniques de sabre ont eu une grande importance dans l'élaboration de l'aïkido par Maître Ueshiba.

Enfin, la koryu Daïto Ryu fut une source majeure pour le fondateur, et cette école comprend notamment un certain nombre de techniques à mains nues prévues pour les samouraïs ayant perdu ou cassé tout ou partie de leur sabre, en gestes facilement assimilables pour un sabreur.

On peut aussi considérer que, fondamentalement, une technique d'Aïkido ne peut se réaliser efficacement que si « l'entrée », l'instant de mise en relation entre les deux protagonistes au moment de l'attaque, est réussie. C'est l'instant « aïki », fraction de seconde où l'harmonie est ou n'est pas, que le génie martial de Moriheï Ueshiba a su percevoir et développer. La pratique des armes permet de se focaliser principalement sur cet instant.

La pratique des armes est très diverse :

  • jo contre jo ;
  • jo contre mains nues / mains nues contre jo, pratique appelée « jo nage » lorsque l'adversaire saisit votre 'jo ; ou « jo dori » lorsqu'il vous attaque avec un jo ;
  • bokken contre bokken, pratique appelée « ken tai ken » ;
  • bokken contre mains nues / mains nues contre bokken, pratique appelée « tachi dori » ;
  • bokken contre jo, pratique appelée « ken tai jo » ;
  • tanto contre mains nues, pratique appelée « tanto dori » ;
  • Juken (baïonnette) contre mains nues, pratique appelée « juken dori » dont Moriheï Ueshiba fut longtemps instructeur pour les armées impériales.


L'apprentissage peut comporter plusieurs types d'exercices :

  • suburi : mouvements réalisés seul et destinés à développer la maîtrise des armes et à apprendre différents coups et postures ;
  • awase : applications avec partenaire des suburi destinées à travailler l'harmonisation ;
  • kumijo et kumitachi : séquences de combat stéréotypées avec partenaire ;
  • kata : suite codifiée de coups et techniques pouvant s'exécuter seul ou à plusieurs.


Une autre arme est pratiquée dans certaines écoles d'aïkido : Le b? (bâton long) ainsi que le bâton court ou tamb?. La pratique du b? permet d'abord la juste position des hanches et des pieds, qui est la même qu'à mains nues.


Au niveau des passages de grade, le travail à mains nues contre le j? ou le tant? est généralement exigible à partir du premier ky?. Le travail au bokken, contre mains nues ou contre un autre bokken, est exigible à partir du troisième dan.

 

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