Flash Information

Reprises des entrainements le Jeudi 05 Septembre 2024 - lundi et jeudi à 19h30

Recherche avancée


Ville et Partenaire

PLŒMEUR

Terre & Mer          

      Douar Ha Mor

" L'échec est la voie du succès; chaque erreur nous apprend quelque chose. "
Morihei Ueshiba
Affichage #

Les fondements de l'aïkido

Note utilisateur:  / 0
Créé le mercredi 8 août 2012 19:42

Les fondements de l'aïkido par

Tamura sensei

Les fondements de l'aïkido

 

SHISEI

Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme,  un bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de ses yeux vifs, de ses mouvements…

Lire la suite : Les fondements de l'aïkido

MA AI

Note utilisateur:  / 0
Créé le mercredi 8 août 2012 16:56

MA AI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Dans le Budo, on dit que ma aï est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre
Aïte et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est
donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans
l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble
trop grand.
L’idéogramme ma est constitué de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice
des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un
interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a
toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ?
Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace vide tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce
vide, on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce vide donne vie au tableau
comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a un espace vide. C’est le
vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y
vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense
qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le aï de ma aï est le même aï que le aï de aïkido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre,
harmoniser… Ma aï est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit,
l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous
deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï ; qui sont les bases précieuses à
cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du
domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs,
shodo, la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la
vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant japonais : irimi,
taï-sabaki, kokyu-ryoku

Kamae

Note utilisateur:  / 0
Créé le mercredi 8 août 2012 16:54

KAMAE

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Dans le Budo, on dit souvent : « ce qui est important est kamae ». Kamae n’est pas propre au
Budo, il appartient aussi à d’autres arts : fleurs, calligraphie, thé. Dans le football, la boxe, le
tennis, kamae est également important. Dans la langue japonaise kamae a pour sens : se
préparer, se mettre en garde. Le verbe kamaeru se traduit par : fabriquer, construire, préparer,
attendre avec intensité, être à l’affût, sur le qui-vive. L’idéogramme chinois de kamae est
construit de la clé « bois », la suite de l’idéogramme représente un tenon et une mortaise qui
rappellent l’assemblage indissociable de la charpente. Ainsi le kamae dont on parle en Budo
consiste à prendre par rapport à Aite la position la plus avantageuse possible. Que, porteur
d’une arme, on se trouve en face d’un adversaire ou que deux armées soient en face, en toutes
circonstances kamae est important.
On ne peut pas traduire simplement kamae par forme ; Il est inutile de rappeler que kamae
contient à la fois les forces du ki et le pouvoir de percevoir tous les détails. Au kendo, le
kamae du kendo ; au judo, le kamae du judo ; au tennis, le kamae du tennis ; en aïkido, on
utilise hammi no kamae (garde de profil).
A partir d’une bonne position naturelle (shizentai) debout, jambes écartées à la largeur des
épaules, le pied gauche avance alors que le pied droit naturellement entraîné, pivote. Nous
avons la garde à gauche : hidari hammi. Inversement, nous avons la garde à droite : migi
hammi.
Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche en avant, nous
obtenons : ai hammi no kamae. Si au contraire, les deux adversaires ont une garde opposée
l’un le pied droit en avant, l’autre le pied gauche ou inversement, nous disons gyaku hammi
no kamae. Maintenant, si dans hidari (ou migi) hammi le pied gauche (ou le droit) avance
d’un pas comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement du
talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans la posture ou garde,
dit : hitoemi ou ura sankaku.
Avec le sabre, on utilise migi hammi. Avec le jo ou à mains nues la garde de base
(fondamentale) est la garde à gauche hidari hammi.
Pourquoi hitoemi est la garde fondamentale en aïkido ? Parce que hitoemi permet de se
mouvoir facilement face à n’importe quelle attaque et, de là, pratiquer toutes les techniques et
de les assimiler. Néanmoins, il faut en arriver à dépasser le kamae, le véritable kamae est le
kamae sans kamae, de manière à ce que vous puissiez trouver la bonne réponse, quelle que
soit l’attaque, n’importe où, n’importe quand, à partir de n’importe quelle position.
O Sensei dit : « Ne regardez pas les yeux de Aïte, le coeur se fait aspirer par les yeux de Aïte,
ne regardez pas le sabre de Aïte, l’esprit se fait aspirer par le sabre de Aïte, ne regardez pas
Aïte, vous absorberiez le ki de Aïte ». Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aïte
dans sa totalité. « Je me tiens debout tout simplement ».
Je livre cela à vos réflexions. Tirez-en la substantifique moelle.

+