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Les fondements de l'aïkido

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Créé le mercredi 8 août 2012 19:42

Les fondements de l'aïkido par

Tamura sensei

Les fondements de l'aïkido

 

SHISEI

Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la forme, la figure, la taille. Ikioi (sei) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient ces deux sens.
Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme,  un bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité, de ses yeux vifs, de ses mouvements…

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Irimi

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:58

IRIMI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Le irimi utilisé en aïkido, la loi irimi est la racine de l’aïkido. On rapporte que O Sensei aurait
transposé en aïkido la loi irimi qu’il avait saisie par l’étude approfondie de l’art de la lance.
L’idéogramme iri de irimi exprime l’idée de passer l’entrée de la maison, d’y pénétrer de soi-même
ou d’y être invité. L’idéogramme mi donne l’idée de l’enfant dans le ventre de sa mère,
avec le sens de plénitude, plénitude de chair, d’os, de sang. Donc, mi égale corps, irimi mettre
son propre corps dans le corps de l’adversaire. Suivant la méthode de la lance, ce mot irimi est
utilisé pour désigner l’action de pénétrer victorieusement jusqu’à l’intérieur de la garde d’un
adversaire, armé d’une arme plus longue que la sienne, lorsqu’on est porteur, par exemple,
d’un sabre ou d’une dague ou même encore lorsqu’on est désarmé.
Quand deux forces se meuvent en direction opposée, la force qui en résulte est l’addition de
ces deux forces, irimi est l’utilisation de cette résultante et de sa relation avec sa propre
position au moment du croisement.
Nous appelons irimi issoku l’entrée d’un pas sur le côté de l’adversaire, étant soi-même dans
la position permettant irimi, en garde de profil, attaquant l’adversaire en lui renvoyant la force
de son attaque, sans utiliser sa propre force.
Mécaniquement expliqué c’est très facile à comprendre, mais dans la réalité, il ne faut pas
oublier qu’Aïte est vivant et que tout peut ne pas fonctionner suivant la théorie, surtout s’il est
mieux armé que vous.
A mains nues ou avec une arme plus courte que celle de l’adversaire, pour entrer à l’intérieur
de sa garde ou la forcer, il faut juger le ma aï avec exactitude sans être arrêté par les
changements de position de Aïte. Cela est normal et ne devrait pas à être expliqué. Plus
important est d’oublier son corps, d’entrer et de percer en pensant être percé, d’entrer
directement sans la moindre hésitation.
Vous pressez Aïte de votre puissance mentale, jusqu’à ce qu’il soit contraint d’attaquer ;
utilisant, prenant son attaque, vous entrez !
Au-delà de ce qui a été dit, si vous éprouvez le sentiment d’envelopper l’adversaire, de ne
faire qu’un avec lui ; il viendra de lui-même à l’intérieur de vous-même. C’est cela l’irimi de
l’aïkido.

MA AI

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Créé le mercredi 8 août 2012 16:56

MA AI

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei


Dans le Budo, on dit que ma aï est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre
Aïte et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma aï n’est
donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans
l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble
trop grand.
L’idéogramme ma est constitué de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice
des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un
interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a
toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ?
Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace vide tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce
vide, on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce vide donne vie au tableau
comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a un espace vide. C’est le
vide du verre qui permet de le remplir. C’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y
vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense
qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la
civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le aï de ma aï est le même aï que le aï de aïkido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre,
harmoniser… Ma aï est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit,
l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous
deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma aï ; qui sont les bases précieuses à
cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du
domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs,
shodo, la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la
vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Ce que je vais expliquer maintenant ne fait pas partie du vocabulaire courant japonais : irimi,
taï-sabaki, kokyu-ryoku

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