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Kokyu

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Affichages : 21392 Écrit par Les fondements de l'aïkido écrit par Tamura sensei Créé le mercredi 8 août 2012 16:50 Catégorie : Les fondements dans l'aïkido par Tamura sensei Catégorie parente: Autour de l'aïkido Comment count:

KOKYU

 

Les fondements de l'aïkido par Tamura sensei

 


Shisei est acquis. L’attitude est bonne. Le travail suivant est Kokyu.
kokyu(ko) expirer
Suu (Kyu) inspirer
Tous les êtres vivants absorbent l’oxygène, rejettent le gaz carbonique. Cette action porte le
nom de kokyu. Un bon sankakutai est lent, profond, long, fait naturellement. C’est donc une
respiration abdominale. Au début de la pratique, il est bon d’insister sur l’expiration puis de
laisser l’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez. Si le rythme respiratoire est
perturbé, utiliser la bouche pour le rétablir.
L’inspiration se fait bouche fermée, les molaires légèrement serrées, la langue en contact avec
le palais. Les débutants comptent mentalement pour régler l’expiration et l’inspiration. A
l’inspiration, l’anus fermé ; imaginer que l’air descend plus bas que le nombril.
Dans la pratique du Budo, il arrive que l’inspiration soit rapide, que l’on retienne longuement
l’air dans les poumons, que l’on ait besoin de le rejeter rapidement ou au contraire lentement.
Pendant l’exercice, il faut prêter une très grande attention à la maîtrise du kokyu. Kokyu ne
consiste pas uniquement à renouveler l’air des poumons, à rejeter les impuretés. Il est
nécessaire durant sa pratique d’avoir le sentiment de s’emplir à nouveau d’un ki pur. Le ki,
ainsi emmagasiné, sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir. Ce rayonnement
constant du ki est le shisei juste.
Dans la vie quotidienne donc, quand vous êtes debout, en marche, au travail, même quand
vous dormez, exercez-vous avec coeur. Si une urgence se présente, votre kokyu sera alors celui
de tous les jours. Mais pour atteindre cet état, le quotidien est important.
L’homme, normalement, oublie qu’il respire mais n’oublie certes jamais de respirer. De la
même façon, au-delà de la conscience, il faut faire pénétrer dans le corps, acquérir un kokyu
juste, un shisei juste. Il faut s’entraîner sans cesse afin d’obtenir ce résultat.
Le corps ayant été, de la sorte, empli d’un ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec la
nature, l’énergie du ki envahit le corps ; il devient possible de faire jaillir de vous-même une
puissance qui dépasse l’imagination. Cette force de la respiration (kokyu ryoku) qui s’exprime
ainsi n’est pas vôtre, elle est la force de la respiration du ciel et de la terre.

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