Articles
Etiquette ou Reishiki
|
Celui qui est maître de soi |
Dispositions d’esprit pour la pratique de l’Aïkido
«Aïki n’est pas l’art de la bataille avec l’ennemi ; ce n’est pas une technique de destruction de l’adversaire, c’est la voie de l’harmonisation du monde qui fait de l’humanité une seule nation.»
O Senseï
Comme dans tous les budo, l'étiquette, ou reishiki, a une importance particulière en aïkido.
En effet, les arts martiaux reproduisent des situations de combat dans un cadre pacifique, en cela comparable à l'entrainement sportif. L'étiquette vise à garantir l'intégrité physique de l'adversaire, notamment :
- éviter les blessures physiques et mentales
- éviter les situations de domination des pratiquants
- garder à l'esprit que l'on adopte une situation de combat, ce qui fait la différence avec d'autres activités sportives.
Souvenez-vous toujours que le REISHIKI vient du cœur… Sans respect sincère de l’étiquette, tout mouvement ne sera que simple gestuelle vide de sens !
Texte affiché à l'Aïkikaï dès 1932.
- Un coup en Aïkido peut décider de la vie ou de la mort durant la pratique, obéissez aux instructions de celui qui dirige le cours. Ne transformez pas la pratique en un absurde test de force !
- L'Aïkido est une voie par laquelle au moyen du UN on peut atteindre les DIX MILLES ETRES. Même avec un seul adversaire, il ne faut pas uniquement se préoccuper de ce qui est devant, il est nécessaire de pratiquer en étant attentif aux quatre, aux huit directions.
- Il faut travailler dans la joie !
- Les enseignements de celui qui donne le cours ne représentent qu'un fragment de l'Aïkido. Quand, par la recherche et l'entraînement quotidien et constant de soi-même, vous serez parvenu à la connaissance par le corps, le véritable usage des merveilles de l'Aïkido vous sera permis.
- L'entraînement journalier commence par TAI NO HENKA, ensuite on pratique de plus en plus intensivement sans dépasser ses limites, ce qui permet à des personnes âgées de pratiquer sans risque de se blesser et d'atteindre le but de la pratique.
- L'Aïkido est une recherche qui tend par l'exercice du corps et de l'esprit à façonner un homme au cœur droit. Toutes les techniques sans exception sont secrètes et ne peuvent être montrées à ceux qui en feraient un mauvais usage.
Règles du dojo.
En entrant dans un Dojo, vous pénétrez dans un monde différent, un monde de guerriers. Temple du respect et de la camaraderie, il peut devenir un lieu de paranoïa et de méfiance. Sur le tatami d'Aïkido, nous sommes tour à tour attaquant et attaqué nous nous entraînons à réagir instinctivement. C'est grâce à l'étiquette que nous pouvons pratiquer en toutes sécurité, discipliner nos tendances agressives, développer la comparaison et le respect. Un dojo d'Aïkido n'est pas un gymnase. C'est l'endroit ou l'enseignement de Maître Morihei UESHIBA est dispensé. On ne doit pas y étaler son ego, mais y élever et purifier son corps et son âme. Une attitude de respect, de sincérité et de modestie est essentielle à la sécurité de chacun. Les règles suivantes sont indispensables a maintien d'une ambiance propice à l'étude de l'Aïkido.
- Le dojo fonctionne suivant les règles traditionnelles. C'est l'endroit consacré à recevoir l'enseignement du fondateur de l'Aïkido. Il est du devoir de chaque élève d'honorer et de suivre cet enseignement.
- Chaque élève doit participer à la création d'une atmosphère positive d'harmonie et de respect.
- Le nettoyage constitue un acte de gratitude et de respect et chaque pratiquant doit participer et s'y appliquer avec cœur.
- Le dojo ne doit pas être utilisé à d'autres fins que les cours prévus ou sans la permission du responsable.
- C'est à l'enseignant ou au responsable de décider s'il dispensera ou non son enseignement à un élève. On n'achète pas la technique. La cotisation mensuelle vous garantit un endroit pour pratiquer et n'est qu'un des moyens de prouver votre gratitude pour l'enseignement que vous recevez. Les cotisations devront être réglées ponctuellement.
Etiquette sur le tatami
Le kamiza se trouve généralement à l'opposé de l'entrée. Le côté gauche, vu du kamiza, est le plus honorifique. Une photo de O Senseï Moriheï UESHIBA orne le kamiza et symbolise la transmission de l'enseignement. Certains dojos peuvent présenter une disposition particulière qui entraînera quelques adaptations (par exemple du kamiza par rapport à la porte d'entrée, ou de la place des élèves les plus gradés par rapport à l'entrée).
- En montant sur le tatami et en le quittant, vous devez saluer.
- Saluez toujours en direction du kamiza et du portrait du fondateur.
- Respectez vos instruments de travail : le Gi (tenue d'entraînement doit être propre et en bon état, les armes rangées lorsqu'elles ne sont pas utilisées. Respectez vos partenaires en veillant à votre propreté corporelle avant de monter sur le tatami.
- Ne vous servez jamais d'un Gi ou d'armes qui ne vous appartiennent pas.
- Quelques minutes avant l'entraînement, vous devez y être " préparé " assis en seiza, tous sur une même ligne, et dans une posture de méditation. Ces quelques minutes permettent à votre esprit de faire le vide, de se débarrasser des problèmes de la journée et préparent à l'étude.
- Le cours commence et se termine par une cérémonie formelle. Il est essentiel d'être à l'heure pour y participer ; mais si vous arrivez en retard, vous devez attendre à côté du tapis jusqu'à ce que l'enseignant vous fasse signe de vous joindre au cours. Saluez le à genoux en montant sur le tapis. Veillez aussi à ne pas perturber le cours.
- La façon correcte de s'asseoir sur le tapis est la position en seiza. Mais si vous êtes blessé au genou, vous pouvez vous asseoir en tailleur. N'allongez jamais les jambes et ne vous adossez pas au mur ou à un poteau. Vous devez être disponible à chaque instant.
- Ne quittez pas le tapis pendant l'entraînement sauf en cas de blessure ou de malaise et en avertissant l'instructeur.
- Quand l'instructeur montre une technique, vous devez rester assis en seiza et regarder attentivement. Après la démonstration, saluez-le, puis saluez votre partenaire et commencez à travailler.
- Dès que la fin d'une technique est annoncée, arrêtez immédiatement votre mouvement, saluez votre partenaire, et rejoignez les autres pratiquants assis en ligne.
- Ne restez jamais debout sur le tapis sans travailler. S'il le faut restez en seiza en attendant votre tour.
- Si pour une raison ou pour une autre vous devez absolument poser une question à l'instructeur, allez vers lui, ne l'appelez jamais : saluez le avec respect et attendez qu'il soit disponible. (Un salut debout suffit dans ce cas).
- Quand l'enseignant vous montre un mouvement particulier pendant le cours, mettez-vous à genoux et regardez attentivement. Saluez-le lorsqu'il a terminé. Quand il corrige un autre pratiquant, vous pouvez vous arrêtez de travailler pour regarder. Asseyez vous en seiza et saluez de même.
- Vous êtes là pour travailler, non pour imposer vos idées aux autres. Respectez les pratiquants les plus gradés. Ne discutez jamais à propos de la technique.
- Si vous connaissez le mouvement et que vous travaillez avec quelqu'un qui ne le connaît pas, vous pouvez le guider. Mais n'essayer pas de corriger votre partenaire si vous n'avez pas le niveau Yundansha (ceinture noire).
- Parlez le moins possible sur le tapis. L'Aïkido est une expérience.
- Ne vous prélassez pas sur le tapis avant ou après les cours. Il est réservé à ceux qui désirent s'entraîner.
- Le tapis devrait être balayé chaque jour avant le cours et en fin de journée. Chacun est responsable de la propreté du dojo.
- Le port des bijoux est à proscrire pendant l'entraînement.
- Evitez de manger, boire ou fumer dans le dojo pendant l'entraînement et même à n'importe quel moment. Evitez d'absorber des boissons lorsque vous n'avez pas encore quitté votre tenue.
Règles du pratiquant.
- Il est nécessaire de respecter l'enseignement, la philosophie du Fondateur et la manière dont l'instructeur les transmet.
- Chaque pratiquant s'engage moralement à ne jamais utiliser une technique d'Aïkido pour blesser ou manifester son ego. Ce n'est pas une technique de destruction mais de création. C'est un outil visant au développement d'une société meilleure à travers celui de la personnalité.
- Le tatami n'est pas un lieu de règlement de conflits personnels. L'Aïkido n'est pas du combat de rue. Vous êtes sur le tapis pour transcender et purifier vos réactions agressives.
- Il n'y aura pas d'esprit de compétition sur le tatami. Le but de l'Aïkido n'est pas de vaincre un adversaire. La force de l'Aïkido ne réside pas dans la puissance musculaire mais de la souplesse, la communication, le contrôle de soi et la modestie.
- Toute forme d'insolence sera proscrite : nous devons tous être conscients de nos limites.
- Chacun a des possibilités physiques et des raisons différentes pour pratiquer l'Aïkido. Elles doivent être respectées. L'Aïkido véritable est l'application correcte et souple de la technique appropriée dans n'importe quelle circonstance. Vous devez veiller à n'occasionner aucune blessure. Il faut protéger votre partenaire et vous protéger vous-même.
- Acceptez les conseils et les observations de l'instructeur et essayer de les appliquer avec sincérité, du mieux que vous pouvez. Il n'y a pas de place pour la contestation.
- Tous les pratiquants étudient les mêmes principes. Aucun désaccord ne doit naître au sien du groupe et tous les pratiquants du dojo forment une grande famille ; le secret de l'Aïkido est l'harmonie. Si vous ne pouvez pas respecter ces règles il vous sera impossible d'étudier l'Aïkido dans ce dojo.
Tous ces textes sont extraits du manuel du pratiquant édité par la Fédération Française d'Aïkido et de Budo
{rokbox size=|1200 500| album=|manuels| title=| RokBox :: Manuel du pratiquant| thumb=|images/adobe_pdf_document_100836.jpg|}images/MANUELP2011.pdf{/rokbox}
Manuel du pratiquant
Enseignants et partenaires
L'aïkido reprend la structure japonaise traditionnelle du dojo, avec parfois des changements notables par rapport à ce qui se pratique au Japon.
En temps normal, la position la plus honorifique est occupée par l'enseignant (sensei - ??, « celui qui est né avant »). La forme d'adresse varie selon les pays. Au Japon, l'emploi du terme sensei est la règle, ce titre étant donné à tous les types d'enseignants. Hors du Japon, le terme a pris des connotations de respect et de déférence marquées par sa traduction en « maître ». Certains enseignants préfèrent donc l'éviter ; ainsi, en France, l'usage le réserve aux seuls très hauts gradés, mais l'usage du terme est fréquent dans le monde anglo-saxon pour désigner un enseignant.
Selon les dojos, il peut exister des instructeurs (shid?in) et des assistants-instructeurs (fuku shid?in) qui ont pour fonction d'aider l'enseignant. Au moment du salut, ils se placent perpendiculairement aux autres élèves, à main gauche de l'enseignant.
Chaque élève occupe au sein du dojo une position définie relativement aux autres pratiquants. Les pratiquants plus gradés et plus anciens dans la pratique sont les senpai (??), les pratiquants du même grade et du même temps de pratique sont les d?hai (??) et les pratiquants plus récents les k?hai (??). L'établissement de ces positions respectives est avant tout coutumière, et ne se fonde pas sur le seul rang. L'ancienneté dans la pratique ou dans le dojo en est un élément déterminant.
Ces considérations gouvernent le placement au début et à la fin du cours. L'enseignant se place dos à la place d'honneur, kamiza (??,« place ou siège d'honneur »), les élèves face à lui au shimoza(??, « place basse ») et les instructeurs à sa gauche au j?seki (??, « côté haut »). S'il y a des dignitaires non-pratiquants, ils seront placés en face des instructeurs au shimoseki (??, « côté bas »). Les élèves se rangent de la gauche à la droite de l'enseignant (donc du j?seki au shimoseki) par ordre décroissant d'ancienneté et de grade.
Les origines symboliques de cette orientation sont expliquées dans l'article Dojo.
En France, le pratiquant appelle généralement son partenaire par son prénom et on utilise le tutoiement. On fait habituellement de même avec l'enseignant du dojo où on pratique habituellement.
Concernant le placement ordonné des élèves :
On considèrent qu'il faut connaître sa place et être conscient de son niveau et on respectent donc cette disposition traditionnelle mais cela ne doit pas renforcer l'ego (l'estime de soi).
Position assise - seiza ??
Il s'agit de la position de base lors du début du cours, du salut (rei) ou lorsqu'on écoute les explications de l'enseignant. Le pratiquant se tient à genoux, les pieds à plat sur le sol, le poids sur les talons. Les gros orteils peuvent se chevaucher légèrement. L'essentiel est d'avoir le dos droit, les mains posées à mi-cuisse. Les genoux doivent être écartées d'une distance correspondant à l'espace d'un poing à un poing et demi. Cette distance n'est pas seulement coutumière : elle limite l'effort imposé par cette position aux ligaments des genoux.
Pour se relever de la position seiza, il convient de basculer légèrement le poids vers les genoux afin de permettre aux pieds de s'appuyer sur les orteils, mais sans projeter le corps en avant. On lève ensuite le genou droit, puis le genou gauche. Pour s'asseoir, on suit la procédure inverse : d'abord le genou gauche se pose le premier en terre, puis le genou droit. Cet ordre s'explique par le port du sabre, porté à gauche : il est possible de dégainer avec le genou gauche à terre et le genou droit levé, alors que la position inverse rend l'exercice très difficile.
Saluts
En aïkido, on pratique plusieurs saluts :
en entrant sur le tatami on effectue un salut debout (ritsurei) ou assis en seiza (zarei), en direction du kamiza (plus précisément vers le kamidana, dai d'honneur normalement orienté vers le levant et comportant généralement un temple shint? miniature, des calligraphies suspendues et d'autres articles shint? (au Japon du moins), et vers l'image de O-sensei, mais sans tourner le corps vers le centre : on doit seulement en prendre compte mentalement. Si on n'a pas de kamidana en règle, d'autres objets associés à la pratique de l'aikid?, comme par exemple un bokken et un j?, peuvent servir de kamidana de fortune. Une simple image de O-sensei en guise de « kamidana » montrerait un manque envers les 43 kami protecteurs de l' aikid? et envers O-sensei lui-même, révéré comme un kami et non pas comme un individu, qui n'auraient plus de place où résider) ;
en début de cours, on effectue un salut assis, précédé d'un instant de contemplation ou "méditation" (mokus?, à ne pas confondre avec zazen) qui permet de faire une coupure avec le monde extérieur, et d'aborder le cours au calme ;
l'enseignant et les élèves saluent vers le kamiza (voir plus haut);
l'enseignant et les élèves se saluent mutuellement, parfois en prononçant un « onegai shimasu » (« s'il vous plait » ; le « u » est muet, cela se prononce « onégaï shimass' ») ;
à la fin d'une démonstration de l'enseignant, les élèvent le saluent assis ; puis, pour pratiquer, les élèves se saluent mutuellement en début et en fin de pratique ;
en fin de cours, les élèves et l'enseignant effectuent un salut assis vers le kamiza, puis se saluent mutuellement en prononçant « d?mo arigat? gozaimashita » (« merci beaucoup pour ce que vous avez fait ») ou « merci beaucoup » ;
en descendant du tatami, on salue vers le kamiza.
Certains enseignants frappent dans leurs main lors du salut vers le kamiza, selon le rite shint?.
La pratique des armes s'accompagne de saluts particuliers. Quand on prend une arme, il convient de saluer en direction du kamiza, l'arme présentée devant soi à hauteur des yeux sauf pour le tanto (ceci ne se pratique pas dans tous les dojo). On s'incline alors, les bras devant rester à une hauteur fixe. Pour le début et la fin du cours, le problème est de savoir où placer l'arme :
tant? : on le place en général juste devant soi
bokken : on fait comme si le bokken était un vrai sabre. Au moment du salut, on le présente face à soi, pointe vers le bas et lame vers soi, pour le poser ensuite à sa droite. La direction du tranchant varie selon les écoles, soit vers soi (il est donc malaisé de dégainer pendant le salut), soit vers l'extérieur (on présente ainsi le côté omote du sabre), dans certaines écoles cela varie : au début du cours, la lame sera tournée vers l'extérieur, vers soi à la fin du cours. Le genou doit être au niveau de la garde éventuelle. Ainsi, avec un vrai sabre, si quelqu'un essaye de tirer l'arme par l'arrière, il est possible de poser le genou sur la poignée, laissant le voleur avec le seul fourreau.
j? : le j? est habituellement porté par la main droite, à la moitié de la longueur, la pointe du j? dirigée légèrement vers l'avant (avec l'idée de pouvoir porter un coup à la gorge en cas d'urgence). Pour saluer debout, le poignet bascule de manière à faire basculer le j? (il est alors clairement impossible d'attaquer avec), et on fait un salut debout. Pour se mettre en garde, on avance ensuite la main qui tient le j?, l'autre main vient en saisir l'extrémité et la première main se positionne à un tiers de la longueur. Pour les saluts à genou, le j? est également positionné à gauche, dépassant le genou d'une trentaine de centimètres.
Pratique aux armes
Les armes sont en bois, mais on se comporte comme s'il s'agissait d'armes réelles ; notamment pour le bokken et le tant?, on fait comme si la lame était métallique et aiguisée.
Ainsi, pour le bokken :
lorsque l'on se déplace sur le tatami, on le porte comme s'il était dans son fourreau (saya), à son côté droit, courbure et pointe vers le bas, en le tenant par le fourreau, donc sur le premier tiers de la « lame » côté poignée (tsuka) ; c'est une position « pacifique » : la main droite tenant le fourreau, elle ne peut pas dégainer, et la courbure étant vers le bas, le dégainage avec la main gauche serait malaisé ;
lorsque l'on écoute le professeur, on peut être en seisa auquel cas le sabre est positionné comme pour le salut, ou debout auquel cas le sabre est placé à droite comme ci-dessus ;
lorsque l'on commence un kata, on le place comme si l'on mettait le fourreau (saya) dans la ceinture (obi) : on le tient avec la main gauche, à l'horizontale, courbure vers le haut ;
lorsque les pratiquants sont en place, ils miment un dégainage pour commencer le kata ;
le kata commence et se termine au même endroit : les pratiquants retournent à leur place initiale à la fin du mouvement ; le pratiquant qui a symboliquement perdu (uke tachi) se retire en premier ; les pratiquants miment le rengainage.
Pour le tant? : celui-ci est utilisé pour des techniques de désarmement (tant? dori ou yanken dori)
le pratiquant qui attaque (uke) cache le tant? derrière lui afin que le partenaire ne puisse pas voir l'orientation ;
le pratiquant qui a désarmé (tori) rend le tant? à uke en gardant sa distance et se vigilance, en présentant la poignée (tsuka), le fil de la lame étant tourné vers le haut.
Dans les techniques de désarmement au sabre (tachi dori), l'échange d'arme se fait selon le même principe.
Passages de grade
Le passage d'un grade ky? (?) ou d'un grade dan (?) est un moment de la pratique répondant à une étiquette spécifique. Ce qui suit en souligne les principaux points.
Choix du partenaire : il existe à ce sujet deux pratiques. L'une veut que les aspirants à un grade réalisent leur passage avec les pratiquants les plus hauts gradés, afin que leur prestation ne soit pas gênée par la qualité de leur uke. Dans ce cas, ce sont les gradés qui se présentent d'eux-mêmes, ou l'enseignant qui les désigne. Une autre école veut au contraire que le partenaire soit titulaire du grade auquel on aspire, ou le plus proche de ce niveau. C'est alors à l'aspirant d'aller saluer le partenaire prospectif si celui-ci n'est pas désigné par l'enseignant. Pour les passages de grade dan fédéraux en France, l'aspirant choisit un partenaire au sein de sa poule pour la première partie du passage (suwariwaza et hanmi handachi waza), puis un autre pour la seconde partie (tachiwaza). Le premier partenaire revient alors pour les armes (bukiwaza), et les deux sont présents pour le randori.
Positionnement et saluts : lorsque l'aspirant est appelé, il salue un partenaire, prend ses armes et pose celles-ci à un endroit proche de celui du passage, habituellement sur le côté du tatami ou devant la table du jury. L'aspirant et son partenaire s'asseyent ensuite côte à côte, face au jury ou à l'enseignant, l'aspirant à gauche de son partenaire. Les deux saluent alors le jury, puis se saluent mutuellement. Il y aura un échange de salut entre les deux partenaires lors de chaque changement de type de travail (de suwariwaza à hanmi handachi waza par exemple), ainsi qu'à chaque changement de partenaire. À la fin du passage, le premier partenaire reste, et les deux personnes reprennent les positions du début. Elles se saluent, puis saluent le jury. L'aspirant reprend alors ses armes et retourne à sa place. Lors de l'annonce des résultats, les démonstrations de joie exubérante sur le tatami sont en général assez mal vues.
Remise de distinction : l'étiquette en ces occasions est similaire à celle des passages de grade. Il peut s'agir de la remise par l'enseignant du hakama, de la ceinture noire, d'un certificat d'obtention d'un grade ou toute autre distinction. Lorsqu'il est appelé, le récipiendaire salue, fait le tour de ses partenaires assis en passant derrière eux, et entre sur le tapis par le côté, à la hauteur de l'endroit où il va aller s'asseoir en face de l'enseignant. Si celui-ci est à genoux, ce qui est le plus souvent le cas, le récipiendaire se dirige vers l'enseignant selon une ligne parallèle au kamiza, dans une marche à genoux plus courte que la marche shikko, sans tourner les hanches et en levant les genoux devant soi. À l'arrivée, il doit se trouver face à l'enseignant, à un tatami de distance, et saluer l'enseignant. Pour prendre la distinction que celui-ci lui tend, le récipiendaire avance de manière à la recevoir à bouts de bras, avec les deux mains. Il salue alors avec la distinction en mains, recule jusqu'à sa distance initiale, pose l'objet sur le côté et salue à nouveau l'enseignant. Il retourne ensuite à sa place en revenant sur ses pas.
Source Wikipédia : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Étiquette de l'aïkido de Wikipédia en français (auteurs